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Soirée Hélène CATTET & Bruno FORZANI
Hélène Cattet et Bruno Forzani se rencontrent à Bruxelles en 1999 et ne vont dès lors plus se quitter. De cette union hautement cinéphilique vont d’abord naître cinq courts métrages sous forte influence bis et giallesque.
Puis, de leur rencontre avec Eve Commenge et François Cognard qui décident de les produire, se montent quatre longs métrages à ce jour, dont Amer, qu’ils vous présenteront, ou bien encore Reflet dans un diamant mort sorti en ce début d’été. Ils participent également au premier opus de l’anthologie ABC of Death en en réalisant l’un des segments.
Leur cinéma se veut extrêmement sensitif, que ce soit par le biais d’une photo toujours riche, expressionniste et colorée, d’un sound design pointu ou encore d’un montage particulièrement élaboré. Leur maîtrise, à tous niveaux, accouche d’une œuvre foisonnante, picturalement affolante et tout aussi singulière que personnelle. Une filmographie fétichiste en diable, bardée de références qui renvoient aux productions européennes en général et italiennes en particulier, navigant des 60’s aux 80’s, du giallo à l’eurospy en passant par le fantastique et le surréalisme. Nous, on adore !
★ Samedi 8 novembre à 19H30
AMER
De Hélène Cattet et Bruno Forzani - Belgique, France - 2009 - 90’ - Thriller expérimental
Avec Cassandra Forêt, Charlotte Eugène Guibeaud, Marie Bos
Profondo Giallo
Interdit - 12 ans
En présence de ses réalisateurs
De l’enfance à l’âge adulte en passant par l’adolescence, Ana traverse trois âges marqués par la peur, le désir et les fantasmes. Entre souvenirs oppressants et visions troublantes, elle explore sa sensualité tourmentée et affronte ses démons intérieurs dans une quête énigmatique où le plaisir se mêle à la souffrance.
Dissection formelle du Giallo, genre cinématographique italien des années 70 mêlant enquête policière et horreur frontale empruntant parfois au surréalisme, cette œuvre atypique et baroque produite par François Cognard est un pur trip sensoriel. Une vision artistique intransigeante guide ce premier long métrage, constellé de références cinéphiliques mais très loin des sentiers balisés.
★ Samedi 8 novembre à 21H45
Carte Blanche à Hélène CATTET & Bruno FORZANI
LA BOUCHE DE JEAN-PIERRE
De Lucile Hadzihalilovic - France - 1996 - 52’ - Drame familial
Avec Sandra Sammartino, Michel Trillot, Denise Shropfer
Toxique Tonton
Interdit - 12 ans
A la suite de la tentative de suicide de sa mère, la jeune Mimi trouve refuge chez sa tante dans un immeuble d’une banlieue morne. Mise à l’écart pour ne pas empiéter sur le quotidien de sa logeuse, la pré-adolescente va rapidement être confrontée à Jean-Pierre, petit ami taiseux mais non moins libidineux de tata.
Si l’on retrouve là tous les codes du conte auxquels nous a habitués Lucile Hadzihalilovic (que nous recevions avec un immense plaisir lors de notre précédente édition), la forme est beaucoup plus frontale et réaliste, sans se départir pour autant d’une certaine poésie triste. Sur un canevas finalement des plus ténus, la réalisatrice réussit, au sein d’une atmosphère suffocante, à nous submerger d’émotions multiples, plus fines que la thématique de son film ne le laisserait présager.
CARNE
De Gaspar Noé - France - 1991 - 40’ - Drame sinistre
Avec Philippe Nahon, Blandine Lenoir, Frankie Pain
Vie de merde
Interdit - 16 ans
Les années 70 en France. A travers cette époque giscardienne sinistrée, nous suivons le quotidien morne et sans perspective du Boucher, un homme simple et solitaire, à la pensée galopante découlant d’une morale qui n’appartient qu’à lui. Son seul oxygène, c'est sa fille, mutique, qui grandit et dont les formes évoquent à son père des sentiments troubles. Un jour elle lui revient la jupe tachée de sang, et pour le Boucher, l’auteur de ce qui ne peut-être qu’une agression est tout trouvé…
Gaspard Noë, dans un geste violent, oppressant et sans concession, mais non dénué d’ironie, nous livrait un premier film à la forme encore aujourd’hui incroyable, l’usage de la pellicule 16mm intensifiant les textures comme les sentiments de l’univers désespéré et sans issue d’un homme en circuit fermé. Véritable laboratoire séminal de sa future filmographie, la virtuosité du réalisateur s’exprime déjà ici pleinement et le Boucher reviendra en 1998 lors de cette claque monumentale qu’est toujours Seul Contre Tous.
© La Boîte Noire 2025